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Histoire de l'Aïkido en France

En 1951, L’Aïkido est introduit, pour la première fois en France par Minoru Mochizuki, futur fondateur du Yoseikan Budo. Toutefois, il ne reste qu’une année en France, il sera expulsé par les autorités pour avoir tenu des propos antinucléaires. Avant son départ, il charge un de ses élèves Jim Alcheik, de poursuivre son œuvre. De retour au Japon, il demande à Maître Ueshiba d’envoyer un nouveau disciple en France. C’est Tadashi Abe que O’Sensei choisit.

En 1952 Maître Tadashi Abe, délégué officiel de l’Aïkikaï de Tokyo, arrive enFrance et installe définitivement l’Aïkido dans notre pays. Petit problème, il ne parle pas un mot de français. Pour pouvoir diffuser l’Aïkido, il est aidé de Kawaishi Sensei, grand maître de judo. Celui-ci lui facilite l’accèsaux dojos de judo déjà implantés à cette époque. Maître Kawaishi lui conseille également de codifier les mouvements sous forme de séries, comme il l’a fait pour le judo à son arrivée. C’est une astuce qu’il trouve adaptée à la mentalité et à la pédagogie des occidentaux. Tadashi Abe va suivre ce conseil et élabore, entre 1953 et 1961, une méthode d’apprentissage pour l’Aïkido Français. Abe Sensei pratique un Aïkido assez dur axé sur la self-défense. Il avait une capacité de frappe importante qu’il exerçait d’ailleurs fréquemment sur ses élèves à la moindre faute d’attention. Après huit années de travail, il retourne dans son pays considérant avoir accompli la mission que O’Sensei lui avait confiée.

 

 

 

Pendant cette période, entre 1955 et 1957, un certain André Nocquet fait le voyage jusqu’au Japon pour étudier auprès du fondateur. Avant de quitter la France, Tadashi Abe, lui décerne le quatrième dan et le charge d’assumer la relève. Il laisse plusieurs milliers de pratiquants en France, avec parmi eux de nombreuses ceintures noires. De retour au Japon, il est choqué par le changement de l’enseignement pendant son absence; Il se sépare de l’Aïkikaï, reprochant au Hombu Dojo de pratiquer un sport de femme.

En 1957 Arrivé en France, assez discrètement, Hiroo Mochizuki fils de Minoru Mochizuki, avec l’espoir de reprendre le flambeau et la mission de son père; Il vient d’abord poursuivre ses études de vétérinaire, aider Jim Alcheik, disciple de son père et aussi développer le Yoseikan Budo. Hiroo Mochizuki a commencé le Judo à sept ans et à seize ans il débute le Karaté, il sera d’ailleurs l’un des premiers à introduire le style Shotokan en France. Il possède également une grande expérience du Kendo et de l’Aïkido, c’est donc un pratiquant confirmé dans différents Arts Martiaux.

 

En 1959 De leur côté les Français diffusent l’Aïkido dans l’hexagone, Jim Alcheik crée la première structure qui s’appellera FFATK (Fédération Française d’Aïkido, Tai Jutsu et Kendo). Son charisme est suffisamment important pour fédérer un grand nombre de pratiquants. Mais il meurt en 1962 dans un attentat pendant la guerre d’Algérie. Après le départ de Maître Abe la situation en France se dégrade. Certains n’acceptent pas qu’André Nocquet joue le premier rôle pour diriger et développer l’Aïkido. Plusieurs groupes se forment et pour stabiliser la situation, une demande d’envoi, d’un nouveau Maître, est faite auprès de l’Aïkikaï.

En 1961 Arrive à Marseille Mutsuro Nakazono. Son style est très influencé par la philosophie et la spiritualité, ce qui fait un changement plutôt radical après le «guerrier» Tadashi Abe. Le nouvel expert refuse toutes codifications puisque celles-ci n’existent pas au Japon. Dans son dojo de la porte Saint-Martin, à Paris, il instaure des exercices de méditation avant la pratique telle qu’il l’a apprise du fondateur O’Sensei. Beaucoup d’élèves le quittent, mais certains persévèrent. Parmi eux, un jeune adolescent de seize ans, Christian Tissier.

L’année 1961 est riche en changement pour l’Aïkido Français, puisqu’un autre disciple de O’Sensei arrive sur le sol Français: Massamichi Noro.Si Nakazono Sensei était mandaté par l’Aïkikaï, Noro Sensei était quant à lui mandaté directement par O’Sensei. Depuis le départ de Tadashi Abe, plusieurs pratiquants se sont établis à leur compte, refusant la houlette de Nakazono Sensei. L’arrivée de Maître Noro est donc accueillie avec beaucoup de méfiance par certains professeurs français qui ont peur que soit mis en cause leur prestige naissant.

En 1962 Maître Nocquet décide de créer l’A.C.E.A (Association Culturelle Européenne d’Aïkido). Maître Noro crée l’A.C.F.A (Association Culturelle Française d’Aïkido). Il organise de nombreux stages en France et en Europe etfonde en l’espace de trois ans 250 clubs qu’il dirige dans toute l’Europe.

En 1964 O’Sensei charge son disciple Nobuyoshi Tamura d’étudier la manière dont fonctionne l’Aïkido en France au travers des structures associatives qui le régissent. Il faut savoir qu’à ce moment là, les relations entre pratiquants français et l’Aïkikaï sont au plus bas. Le système hiérarchique et sans contestation à la japonaise ne prend pas du tout sur le sol français. Le compte-rendu de Tamura Sensei est accablant. De ce fait Maître Tamura qui ne devait rester que quelques mois en Europe, s’installe en France. Il rejoint alors l’A.C.F.A de Noro Sensei avec lequel il collabore. Il aide aussi André Nocquet qui a rejoint la F.F.J (Fédération Française de Judo) qui devient la F.F.J.D.A(Fédération Française de Judo et Disciplines Associées) à laquelle s’associera aussi la F.F.A.T.K (Fédération Française d’Aïkido, Tai Jutsu et Kendo). La F.F.J.D.A comprend alors une importante section d’Aïkido, avec 111 dojos et 2200 pratiquants. A cela s’ajoutent les groupes de Maître Tamura, Noro et Nakazono, soit 1000 pratiquants de plus.

Période 1967 -1971

En 1967 Face au succès de ses concurrents japonais en France, Maître Nakazono fonde l’institut Kamanaga, où il enseigne pour la première fois en France le Koto Tama(les mots de l’âme), répétition de certains sons précis selon un ordre déterminé, cher à O’Sensei.Cette même année Maître Nocquet et ses élèves quittent la F.F.J.D.A pour créer la F.F.D(Fédération Française d’Aïkido).En 1969C’est l’année du premier essai d’unité de l’Aïkido Français, 5000 licenciés cohabitent dans la F.F.J.D.A, alors que 1800 pratiquants sont regroupés au sein de l’A.C.F.A. Guy Bonnefond est élu à la présidence de l’A.C.F.A, qui se structure et s’organise sur tout le territoire grâce à des experts japonais tels que Nakazono puis Maître Tamura, délégué général officiel de l’Aïkikaï pour toute l’Europe et qui se mettra totalement à la disposition de l’A.C.F.A. Dès lors l’Aïkido Français ne cessera de s’amplifier.

Cette même année Maître Noro est victime d’un très grave accident de la route qui le laisse, en dépit de plusieurs opérations, paralysé d’un bras. Sans qu’il en soit informé, les instances du moment décident de confier la responsabilité de ses clubs à ses assistants. Quand il reprend son enseignement, seuls quelques fidèles sont encore là. Il fonde alors l’institut Noro et modifie sa forme pour s’adapter à son nouveau corps. Face aux critiques incessantes, il se coupe du reste de l’Aïkido pour fonder le Kinomichi.

En 1970 Maître Nakazono quitte la France pour Santa-Fé, Etats-Unis, où il n’enseigne plus l’Aïkido. L’Aïkido poursuit son développement et le nombre de pratiquant dépasse 10000 membres. Le paysage de l’Aïkido Français s’est nettement réduit. Il ne reste plus que les Maîtres Tamura, Mochizuki et Nocquet pour occuper le premier plan de la scène.La France fait déjà figure de pays phare par son nombre de pratiquants (10000) alors que le reste de l’Europe en compte (14000) tous pays confondus. En 1971 Le ministre de la Jeunesse et des Sports décide d’accorder aux instructeurs d’Aïkido une licence officielle d’enseignement à l’exemple des professeurs de Judo. L’état assume ainsi le rôle de vérifier la qualité et le niveau technique des futurs professeurs. N’ayant pas les compétences pour assumer ce rôle, il délègue ses pouvoirs aux deux organisations à même de mieux le représenter, la F.F.J.D.Aet la F.F.D.A. De ce fait l’A.C.F.A décide de rejoindre les deux autres groupes d’Aïkido au sein de la F.F.J.D.A, en signant une convention d’intégration. Ce groupe réunissant les trois écoles d’Aïkido sera dénommé U.N.A(Union Nationale d’Aïkido). Il verra le jour officiellement le 24 Juin 1971. L’état, face aux résistances mutuelles, n’aura pas réussi à imposer une fédération unique.L’U.N.A est désormais composée de trois groupes:Le Yoseikan(ex FFAKT) dont le directeur technique est Maître Hiroo Mochizuki avec les présidents successifs: monsieur Lancelin puis monsieur Jalabert et enfin monsieur Lallée. Le C.A.T(Cercle d’Aïkido Traditionnel) dont le directeur technique est André Nocquet et les présidents successifs: monsieur Galais, puis monsieur Lefèvre. L’A.C.F.A dont le directeur technique est Maître Tamura et les présidents successifs monsieur Guy Bonnefond et monsieur Alfred Cahin. Monsieur Laselin(Yoseikan), prend la présidence de l’U.N.Aqui comprend à cette époque 10000 pratiquants.

L’institut Noro, affirme son indépendance vis-à-vis de la F.F.J.D.A et refuse de se joindre à cette nouvelle fédération d’Aïkido.

Période 1972 -1976

En 1972 La F.F.A.D du docteur Warcollier, qui avait quitté la F.F.J.D.A en 1967, demande sa réintégration pour faire partie de l’U.N.A. L’UNA aura alors deux atouts décisifs pour la suite: un siège social à Paris et une gestion directe de sa trésorerie, d’une part, et 9000 licenciés sous une seule étiquette, d’autre part. Fort de ces deux aspects, la tutelle du Judo sera difficilement acceptée.

En 1973 Création du C.E.R.A (Cercle d’Etudes et de Recherche en Aïki et Kobudo) de Maître Floquet, en vu de préserver l’Aïki Jujutsu de Minoru Mochizuki. L’U.N.A, le C.E.R.A et l’institut Noro sont donc les trois grandes branches de cette époque. Les relations Judo-Aïkido vont se dégrader.  En Avril 1973, les élections de l’U.N.A ont lieu pour la nomination des membres du comité directeur. Seuls les deux groupes le Yoseikan et le C.A.T votent, les représentants de l’A.C.F.A s’abstiennent. Monsieur Lasselin est réélu, mais en septembre le nouveau président de la F.F.J.D.A, Audran, invalide ces élections suivant ainsi l’A.C.F.A. Il charge alors, monsieur Pfeifer, président d’honneur de la F.F.J.D.A, de réorganiser l’Aïkido Français. Pour accomplir cette tâche, il s’entoure de messieurs Lasselin, Bonnefond, Lallée et Lefèvre. Ce groupe prend le nom de: conseil supérieur de l’Aïkido. Un programme commun d’enseignement, tant pour les passages de grades que pour l’examen de professeur d’Aïkido est rédigé par Guy Bonnefond. Ce programme est signé le 23 octobre 1973 par les trois experts, Mochizuki, Nocquet et Tamura. Il est intitulé «Méthode Nationale d’Aïkido». Il comprend un programme des épreuves techniques écrites, orales et pédagogiques pour l’obtention du Brevet d’Etat de Professeur d’Aïkido. Ce travail est présenté au congrès national de l’Aïkido qui se déroule le premier décembre 1973. Ce congrès est celui de l’union sacrée. Il déclare l’union de l’Aïkido Français, alors que dans les faits rien n’est réglé; Cette façade va toutefois jouer son rôle et quelque 4000 nouveaux pratiquants s’inscrivent à l’Aïkido. La France est alors découpée en cinq inter-régions, cinq hauts gradés de chaque groupe, soit quinze au total, sont chargés de diffuser la méthode nationale. Trois stages nationaux, dirigés successivement par les experts, sont organisés dans chaque inter-région. Maître Tamura assisté de Guy Bonnefond et de Pierre Chassang, publie un livre intitulé «Méthode Nationale».

En 1974 Le président Lasselin se retire de l’U.N.A et les directeurs techniques Nocquet et Mochizuki sont démis de leurs fonctions, malgré le fait qu’ils représentent les deux branches majoritaires, Mochizuki réagit alors en créant la F.F.Y.B (Fédération Française de Yoseikan Budo).

En 1975 Dès septembre une tension se manifeste au sein du groupe, monsieur Lallée démissionne du Comité Supérieur de l’Aïkido et rejoint la F.F.Y.B. L’agrément fédéral est retiré à monsieur André Nocquet. Maître Mochizuki préfère laisser à Maître Tamura le soin de diriger les stages nationaux. Le délégué de l’Aïkikaï reste donc le seul conseiller de l’U.N.A. Il impose sa méthode comme seule valable. En mai lors du passage des ceintures noires, tous les candidats des écoles C.A.Tet F.F.A.D et Yoseikan qui n’appliquent pas la méthode «Aïkikaï», sont systématiquement recalés. C’est l’explosion, sur 10000 licenciés de l’U.N.A, 8000 s’en vont avec les deux groupes, l’A.C.F.A restant seule en piste au sein de l’U.N.A avec ses 2000 licenciés. C’est la fin de l’unité. Le 12 octobre Maître Kisshomaru Ueshiba vient en France. Il dirige en Novembre un grand stage salle Pleyel où se retrouvent tous les grands experts Japonais résidents en Europe. Il assiste le 02 novembre à la création de la F.E.A(Fédération Européenne d’Aïkido), dirigée par Antonio Garcia de la Fuente, et à la création de la F.I.A(Fédération Internationale d’Aïkido), dirigée par Guy Bonnefond. Sur l’insistance de l’Aïkikaï, l’inauguration de l’I.A.F a lieu un an plus tard à Tokyo. A la fin de l’année 1975, l’U.N.A compte à elle seule près de 16700 membres. En ajoutant les adeptes des autres groupes, plus de 20000 pratiquants sont dénombrés.

En 1976 Guy Bonnefond crée la F.N.A(Fédération Nationale d’Aïkido), à laquelle participe Maître Tamura. Devant le nombre d’organisations qui existent en parallèle, le Ministère de la Jeunesse et des Sports demande une table ronde pour réunir tous les courants. Elle a lieu en Mai. Le Ministère annonce aux responsables de la F.F.J.D.A et de l’U.N.A que la délégation de pouvoir leur est retirée jusqu'à ce qu’une solution soit trouvée. En Septembre la F.F.A.D élit un nouveau président monsieur Michel Hamon en remplacement de monsieur Warcollier démissionnaire. En Novembre a lieu une réunion de tous les courants: U.N.A, F.F.J.D.A, Institut Noro, le C.E.R.A et la F.F.A.D. Rien de concret n’en sortira, tout le monde restant sur ces positions, au grand effarement du Ministère qui n’est pas habitué à cela avec le Judo.

Période 1977 -1981

Ce sont quatre années importantes pour l’Aïkido, de 10000 pratiquants, les effectifs atteindront 23500à la fin 1981. Deux groupes existent en France à cette époque: l’U.N.A et la F.F.A.M.T.

En 1977 Le nombre de pratiquant de l’U.N.A est descendu, nombre de professeur déserte les grandes organisations, malgré ou à cause du soutien qu’elles reçoivent du gouvernement. Les professeurs préfèrent souvent rester autonomes et n’avoir pas de compte à rendre.En réaction, la F.F.A.D de Maître Nocquet, la F.F.Y.B (Fédération Française de Yoseikan Budo) de Maître Mochizuki, l’Institut Noro et le C.E.R.A de monsieur Floquets’associent pour créer la F.F.A.M.T (Fédération Française des Arts Martiaux Traditionnels). Mais cette création ne fera pas long feu, puisque l’année suivante, Maître Noro crée Le Kinomichi et la F.F.A.M.T se rebaptise F.F.A.K(Fédération Française d’Aïkido et de Kobudo), dont le premier président fut Michel Hamon.

En 1978

Le 31 Octobre1978 la F.F.A.M.T se transforme en F.F.A.K (Fédération Française d’Aïkido et de Budo) à l’initiative de messieurs Grest et Roux. Elle comprend trois groupes: le C.A.B (Cercle d’Aïkido et de Budo, ex FFAD), le C.E.R.A et l’Institut Noro. Ce groupe sera absorbé plus tard par la F.F.A.A.A. Devant tant de concurrents et de changements dans le paysage Français, Maître Tamura tente de relancer l’U.N.A. Pour cela il va organiser des séminaires, et 10 stages pour les enseignants dans le but de monter le niveau technique, pendant que la F.N.A organise 246 stages pour les pratiquants partout en France. Malgré cela, le nombre de pratiquant ne cesse de diminuer.

En 1979

Deux réunions ont lieu au Ministère, le 5 Avril 1979 et la 26 Octobre 1979, entre l’U.N.A et La F.F.A.K. Aucun accord n’étant intervenu, le Ministère décide de suspendre les activités officielles de l’Aïkido. Les examens sont annulés et un nouveau délai de réflexion est fixé.La décennie des années 70 finit sur un constat amer: l’unité est impossible. Mais le fil n’est pas rompu et les différents acteurs promettent de se revoir en 1980, année importante, car le Doshu en personne doit venir en France.En 1980Le 1er Septembre le Yoseikan Budo présidé par monsieur Helleyquitte la F.F.A.K pour s’associer à l’Aïkido au sein de la F.F.J.D.A. La F.F.J.D.A change de nom et devient «Fédération Française de Judo Jujutsu, Aïkido, Kendo et Disciplines Associées», l’Aïkido apparaît dès lors dans l’objet social de la fédération et bénéficie de ce fait de la délégation de pouvoir accordée à la F.F.J.D.A par le Ministère ainsi que la reconnaissance de tous les organismes officiels. L’U.N.A change de sigle et devient C.N.A (Comité National d’Aïkido).Le troisième congrès de l’I.A.F est organisé à Paris en Octobre 1980. Plus de 400 professeurs et élèves assistent aux débats et séminaires dirigés par le Doshu Kisshomaru Ueshiba, son fils Moriteru, Rinjiro Shirata et différents représentants japonais de l’Aïkikaï en Europe.

En 1981 Devant la situation chaotique des Arts Martiaux en France, le Ministère de la Jeunesse et des Sports exige des différents groupes et écoles qu’ils adhèrent à l’une des trois fédérations officielles, Judo, Aïkido ou Karaté. D’autre part la crise de la section Aïkido de la F.F.J.D.A se développe. Dans la F.F.J.D.A les droits acquis par les Aïkidokas sont loin d’être aussi importants que les devoirs qu’impliquent l’appartenance à une grande fédération dont les structures administratives sont entre les mains des judokas. Certains dirigeants nationaux et régionaux de l’Aïkido se sentent de plus en plus mal à l’aise et acceptent difficilement une ingérence des responsables du judo dans les affaires de leur discipline.

En 1982 A l’assemblée générale du 25 Avril, Maître Tamura décide de reprendre sa liberté et signale son départ suivi par un grand nombre de hauts gradés. Une succession de démissions est annoncée, dont celle du président GuY Bonnefond. Deux groupes se forment, l’un ayant opté pour son indépendance, l’autre pour le maintien dans la F.F.J.D.A.Maître Tamura avec Pierre Chassanget Guy Bonnefond fondent, le 8 Mai 1982, la F.F.L.A.B(Fédération Française Libre d’Aïkido et de Budo) forte aujourd’hui de 30000 licenciés.Parallèlement la deuxième branche de l’Aïkido, issue de l’Aïkido fédéral dit F.F.A.A.A(Fédération Française d’Aïkido, d’Aïki-Budo et Assimilées) se développe sous l’impulsion d’autres cadres techniques et avec comme président Jacques Abel.

En 1983 La F.F.A.A.A reçoit l’agrément officiel du Ministère. Les Fédérations de Maître Nocquet et d’Alain Floquet rejoignent alors cette nouvelle organisation. En 1985 La F.F.L.A.B devient le F.F.A.B(Fédération Française d’Aïkido et de Budo). Son président est monsieur Jean-Paul Avy. Maître Nocquet quitte la F.F.A.A.A pour rejoindre la F.F.A.B de Maître Tamura. La F.F.A.A.A se retrouve sans haut gradé en son sein, bien quelle compte beaucoup de professeurs expérimentés. Parmi ces derniers, Christian Tissier qui après avoir étudié sept ans à l’Aïkikaï Hombu Dojo de Tokyo, est rentré en France en 1976 pour enseigner. Son succès lui permet au cours des années de développer la ferveur de plusieurs centaines d’élèves. Christian Tissier devient de facto le leader de la F.F.A.A.A.

En 1987 Tentative d’unification des deux branches de l’Aïkido.

En 1989 25e anniversaire de la présence en France de Maître Tamura, avec la participation de l’Aïki Doshu Ueshiba.

En 1990 Création de la C.S.G.A (Commission Spécialisée Des Grades d’Aïkido), sous la pression Ministérielle.

En 1992 Le 12 Décembre, l’assemblée générale de la F.F.A.B élit George Benzaquen à la présidence.

En 1994Les 11 et 13 Novembre, Tamura Shihan reçoit l’hommage de près de 1000 participants dont plus de 900 pratiquants, pour le trentième anniversaire de son arrivée en France.

En 1995 Agrément du Ministère de la Jeunesse et des Sports pour la création de l’U.F.A (Union des Fédérations d’Aïkido), le 7 Novembre 1995. L’union entre la F.F.A.B et la F.F.A.A.A se fait le 6 Avril. Les présidents des deux fédérations sont Co-présidents de l’U.F.A et le Comité Directeur est composé par les membres du Comité Directeur de chaque Fédération.

En 1999 Entrée de l’école Iwama Ryu au sein de la F.F.A.B.

En 2000 Le Doshu Ueshiba Moriteru vient à Paris pour diriger un stage de deux jours, les 28 et 29 Octobre. Plus de 1000 Aïkidokas, venus de 21 pays d’Europe, d’Amérique et d’Afrique, participent à cet évènement.

En 2002 Le Ministère des Sports, suivant le décret N° 2002-648du 29 Avril 2002, va procéder à une nouvelle définition des agréments accordés début 2004 aux Fédérations Sportives qui devront, entre autre, mettre leurs statuts en conformité avec de nouveaux textes, et n’attribuer qu’un seul agrément par discipline. Le groupe A.F.A quitte la F.F.A.B.

 

source : http://www.aikido-cid-aquitaine-ffaaa.fr/documentations/aikido-histoire-aikido-en-france.pdf

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